Répertoire des copies
de registres des baptêmes, mariages et décès des paroisses valaisannes,
conservés aux Archives Cantonales à Sion
En 1976, les Archives cantonales ont entrepris en collaboration
avec le Service cantonal de l'état civil, dirigé à l'époque par notre
membre du comité Hermann Imboden, et avec l'autorisation de l'ordinariat
épiscopal, le microfilmage des registres des baptêmes, mariages et décès
des paroisses valaisannes. Il s'agissait d'abord d'une mesure de sécurité:
on voulait à tout prix éviter de perdre, avec la destruction toujours
possible de quelques originaux, également les informations qu'ils pouvaient
contenir.
Les responsables du Service de l'état civil cantonal
s'assuraient ainsi également un accès plus facile aux données personnelles
contenues dans ces registres et datant d'avant l'introduction de l'état
civil fédéral, en 1876, données qui sont indispensables, par exemple,
pour l'établissement de certificats prouvant le droit à l'héritage.
Dès 1876 les informations désirées se retrouvent aisément
dans les registres et dossiers de l'état civil. C'est pourquoi l'on décida
par mesure d'économie :
- de ne pas microfilmer les registres paroissiaux commençant
après 1876
- de ne pas tenir compte, pour les mêmes raisons, des registres des paroisses
fondées après 1876.
Ainsi, on a pu tenir, du moins partiellement, compte
des réserves justifiées de certains curés qui craignaient une mise en
danger de la sphère privée de personnes encore vivantes, si l'on microfilmait
les registres paroissiaux les plus récents qui échappaient ainsi à leur
contrôle. Les registres paroissiaux ne sont pas des dossiers publics tels
que les registres de l'état civil; les curés tiennent les registres à
des fins purement ecclésiastiques. Les origines des livres des baptêmes,
mariages et décès remontent aux décrets de réforme du Concile de Trente
(1545-1563). Mais les prescriptions du Concile n'ont été appliquées qu'après
des décennies, et souvent non sans l'aide ferme du bras séculier. En Valais
ce sont les paroisses desservies par les chanoines du Grand-St-Bernard
qui possèdent les plus anciens registres paroissiaux, celles du diocèse
suivent petit à petit au cours du 17e siècle. Les inscriptions sont bien
sûr en latin, par endroit jusqu'à un passé très récent.

Souvent les registres des baptêmes sont plus anciens
que ceux des mariages et des décès. Mais, au début surtout, les inscriptions
sont très lacunaires. Les enfants mort-nés n'y figurent que rarement;
pour les enfants illégitimes, il existait presque partout des registres
secrets; quant aux inscriptions normales, on y omettait souvent non seulement
le nom des parrains mais aussi celui des parents.
Si l'on tient compte du nombre très restreint de prénoms
utilisés à l'époque, on ne s'étonnera pas que le chercheur éprouve beaucoup
de peine à procéder à des identifications irréfutables. En plus, il n'est
pas rare de constater d'assez longues périodes sans inscriptions, soit
parce que la cure était passagèrement vacante, soit parce que le desservant
avait négligé la tenue des registres.
Les Archives cantonales qui ont effectué le microfilmage
des registres paroissiaux, d'abord par mesure de protection des biens
culturels, étaient dès le début conscientes de l'importance extraordinaire
de ces vénérables registres pour la recherche historique et notamment
pour le généalogiste. C'est pourquoi il fut décidé de tirer, sur la base
des microfilms, des xérocopies plus faciles à la consultation. Ces copies
sont à disposition des chercheurs aux Archives cantonales. Mais comme
les registres paroissiaux ne sont pas propriété de l'État, les archivistes
ne peuvent pas en disposer librement. Quiconque désire consulter les copies
des registres paroissiaux aux Archives doit présenter une autorisation
écrite du curé respectif. Il ne s'agit nullement d'une chicane mais tout
simplement du respect de la volonté du propriétaire légal. La plupart
des curés donnent très volontiers l'autorisation, car l'utilisation des
copies permet de ménager et les originaux et le temps si précieux de notre
clergé.

Pour des motifs évidents de protection des données,
les Archives ne peuvent octroyer la permission de photocopier des registres
entiers, elles autorisent par contre volontiers la copie de certaines
pages destinées à illustrer une généalogie ou une histoire de famille.
Et, dans les limites du raisonnable, les archivistes sont tout à fait
disposés à aider les chercheurs pour la lecture et la traduction. Mais,
pour des raisons évidentes, il ne leur est pas possible de faire des arbres
généalogiques sur commande durant les heures de travail.
En publiant le répertoire des copies des registres paroissiaux,
la Commission de rédaction espère rendre un service très utile à tous
les généalogistes. Elle souhaite aux utilisateurs de cette source incontournable
beaucoup de patience et de grandes joies de la découverte.
Association Valaisanne d’Etudes Généalogiques - 1991
|